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Mercedes-Benz C112 : un concept aux allures de Honda NSX

Après la catastrophe du Mans en 1955, lorsque la 300 SLR de Pierre Levegh s’est écrasée dans la foule, tuant 83 spectateurs, Mercedes-Benz s’est retirée de la course automobile.

Mis à part l’étrange rallye longue distance et un soutien occasionnel par des portes dérobées pour AMG, Mercedes a été absent pendant pratiquement les 30 prochaines années.

Le retour de l’entreprise à la course a commencé au début et au milieu des années 1980.

Tout d’abord, il y a eu le lancement d’une 190 E Group A spéciale d’homologation à moteur Cosworth au Salon de Francfort en septembre 1983. Initialement conçue pour le rallye, la 190 E Cosworth a en fait connu plus de succès dans le championnat allemand des voitures de tourisme où elle a couru de 1988 à 1993.

Après avoir mis en œuvre le programme 190 E Groupe A, Mercedes a simultanément entamé une collaboration Groupe C avec le constructeur suisse de voitures de course, Sauber.

À partir de 1985, le partenariat initialement discret a relativement peu donné au cours de ses deux premières saisons.

Cependant, les Flèches d’argent nouvellement livrées de 1988 ont été une grande amélioration et ont terminé deuxième derrière Jaguar dans le Championnat du monde des voitures de sport.

Mercedes a ensuite remporté deux titres consécutifs de pilote et de constructeur en 1989 et 1990.

Dans ce contexte de succès des voitures de sport, le nouveau département de conception avancée de Mercedes, DAS, a développé un concept de supercar phare inspiré des machines fringantes du groupe C de l’entreprise.

Mercedes n’avait pas produit une telle voiture depuis les concepts C111 construits entre 1969 et 1970.

À l’époque, les clients avaient fait la queue pour essayer d’acheter l’un des beaux C111 Gullwinged. Frustrant cependant, Mercedes est resté fidèle à ses armes et a utilisé le modèle uniquement à des fins de R & D.

La dernière fois que Mercedes a offert publiquement une voiture de sport de haut niveau, c’était entre 1954 et 1963, lorsque les 300 SL Gullwing et Roadster ont été produites.

La Mercedes-Benz C112 ultra high-tech a été dévoilée au Salon de Francfort en septembre 1991.

Criblé de systèmes électroniques sophistiqués bien avant tout ce qui était disponible à l’époque, le C112 a été créé pour tester un éventail de technologies futures.



Dans les années 90, Mercedes aurait pu défier Ferrari avec cette évocation de la 300 SL. Au Salon de Francfort 1991, Mercedes a présenté une voiture de sport avec un look et des proportions inhabituels pour l’époque, et surtout, avec un moteur très puissant. Une voiture qui rappel la Honda NSX.


Design

Les designers Harald Leschke et Joseph Gallitzendörfer choisissent des lignes efficaces, inspirées de la concurrence (comme les Mercedes C11 d’endurance par exemple). La carrosserie est en aluminium avec des pare-chocs en kevlar. Finalement, après avoir passé pas mal de temps en soufflerie, la C112 offrira un Cx de seulement 0,30 et bénéficiera d’éléments aérodynamiques actifs. Le spoiler avant, intégré au pare-chocs, peut s’abaisser selon la vitesse. L’aileron arrière reste replié à haute vitesse afin de réduire la traînée et se relève (grâce à des vérins hydrauliques) pour générer de l’appui en courbe ou servir d’aérofrein en cas de besoin (en s’inclinant jusqu’à 45 degrés). Le tout est géré par ordinateur. De larges diffuseurs sont intégrés au pare-chocs arrière. Seules trois entrées d’air sont visibles : une à l’avant (radiateur et refroidissement des freins avant) et deux sur les côtés (alimentation en air du moteur, radiateur d’huile et refroidissement des freins arrière).


Sportif mais confortable

Le confort n’est pas en reste puisque l’intérieur est entièrement tendu de cuir, il y a la direction assistée, les sièges chauffants, la climatisation, les vitres électriques… et un radiocassette Blaupunkt Mexico. On est loin du dénuement de certains autres supercars.