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L'Histoire du transport en commun en Algérie (1/10) : Présentation

Dans le cadre de sa mission de transmettre l'histoire de l'automobile en Algérie, COCKPITdz vous présente un dossier sur l'Histoire du transport en commun en Algérie, quotidiennement on publiera une série d'articles relative à chaque type de transport en commun urbain depuis la fin de 19e siècle à nos jours.



On a classé l'ordre de diffusion par ordre alphabétique des moyens de transports les plus répondus en Algérie et se présente comme suit :



L'Algérie se dotent très tôt, et en même temps qu'en Europe, d'un système de transports collectifs urbains moderne. Une histoire qui commence dès la fin du 18e siècle.

Pendant la colonisation, plusieurs entreprises concessionnaires, le plus souvent filiales d'entreprises métropolitaines, assurent le transport des voyageurs à l'intérieur des périmètres urbains et suburbains.


Corricolo, premier mode de transport en commun en Algérie (non motorisé)

Le premier plan de réorganisation des transports est en effet lancé dès 1928. A l’époque, trois compagnies privées de tramway exploitent chacune une ligne et se font concurrence. Mais ces lignes de surface gênent la circulation automobile et sont très lentes, elles seront remplacées par des trolleybus à partir de 1935. Le plan prévoit déjà la création d’une ligne de métro souterrain traversant la ville dans son axe est-ouest ainsi qu’une série de lignes de funiculaires desservant les collines et reliées à la ligne principale. Les divergences entre communes limitrophes ainsi que la crise économique des années 1930 ne permettront finalement pas au projet de voir le jour. Une ligne de déviation souterraine des lignes de tramway est alors proposée, sans succès là encore.

À Alger, trois entreprises se partage le marché :

  • les Chemins de Fer sur les Routes d'Algérie (C.F.R.A).

  • la Société des Tramways Algérois (S.T.A.)

  • les Transports et Messagerie du Sahel (T.M.S.). Les T.M.S et les C.F.R.A. fusionneront en 1936. puis les C.F.R.A. deviennent la Régie des Transports d'Alger (R.D.T.A.) en 1954.



Il faut attendre 1950 et la mise en place de véritables politiques d’urbanisme à Alger pour que les transports en commun redeviennent une priorité politique. La RATP est chargée par la mairie d’Alger de reprendre les études à partir de 1953, et présente son plan de réorganisation des transports de la région algéroise en 1955. Les compagnies de transport fusionnent en 1959 pour former la Régie syndicale des Transports Algérois (RSTA) elle gérait les réseaux de bus, trolleybus et tramway d’Alger.



L’indépendance de 1962 met un terme au projet au vu de la passation de pouvoir aux nouvelles autorités Algériennes. Le pays face à de nouveaux enjeux et priorités, les transports passait au second plan après la santé et l'éducation. Les moyens et ambitions n'étant plus les mêmes, la situation étant encore plus dramatique puisque que les tramways ne sont plus opérationnels en raison de la disparition des lignes aériennes de cuivre et des spécificités techniques algéroises qu'on vous expliquera dans les articles précédents et qui rendent la revente des motrices improbable, il a fallut se résoudre à les démolir pour faire de place. A cela faut ajouté le départ du personnel européen qualifié qui entrainera un manque dans la gestion des entreprises chargées des transports en commun. Il a fallu réapprendre et réorganiser à travers de nouveaux employés et de formations.


Le développement anarchique de la ville se poursuit jusque dans les années 1980. A cette époque, un plan d’urbanisme de grande ampleur est enfin mis en place et la municipalité envisage de nouvelles politiques d’expansion. L’idée est de freiner le développement urbain dans les plaines fertiles pour sauvegarder l’agriculture dans la région. En contrepartie, il est prévu de se tourner vers les reliefs de l’ouest, bien que les constructions y soient plus complexes et coûteuses.


Ce changement de politique urbaine va avoir des conséquences sur l’organisation des transports et donc sur le tracé des futures lignes de métro et de tramway. Les besoins sont en effet énormes à Alger, la circulation automobile est ralentie en permanence et les embouteillages quotidiens. Alger souffre d’un envahissement quotidien de son centre par des voitures bien trop nombreuses pour les capacités de la voie.



Quant aux transports en commun, ils sont encore en majorité assurés par autobus. La plupart des terminus sont situés dans le centre. Bloqué par la circulation automobile, le service de bus est donc très ralenti, irrégulier et sur fréquenté par les usagers. Face à ces insuffisances, l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (ETUSA) est créée en 1995 en remplacement de l’ancienne RSTA.


Ainsi après l'abandon des lignes de tramway et de trolleybus, la RSTA a été le seul opérateur de transport public jusqu'à l'ouverture du secteur, au privé, par décret en février 1987. La domination du secteur privé dans les transports en commun permet d’augmenter légèrement l’offre de transports mais empêche toute amélioration globale et concertée de la situation. Dans les années 2000 marquées par le retour de la croissance économique, les pouvoirs publics via le ministère des Transports ont relancé l'entreprise publique sous le nom « Entreprise de Transport Urbain et Suburbain d’Alger (ETUSA) » afin mettre à niveau ses infrastructures.


Dans le reste du pays, la situation semble être similaire même si les moyens déployés sont nettement inférieur à ceux d'Alger qui revête une double fonction en étant la capitale politique du pays et le centre économique, elle en plus de loin la ville la plus peuplée d'Algérie.



Mais avant de développer l'Histoire du transport en commun urbain en Algérie par mode de transport, on vous raconte son Histoire dans le monde.



Le transport en commun urbain Il a été inventé en France en 1662 par Blaise Pascal. Il obtient de Louis XIV le privilège de fonder une entreprise de carrosses publics pour l'exploitation de cinq "routes" (lignes) avec des voitures tirées par des chevaux étaient mises à la disposition du public contre paiement. Ce service fut rapidement suivi par des services de transport similaires dans d'autres villes européennes.



Le premier service de transport public à vapeur a été introduit en Angleterre en 1820. Le service était exploité par George Shillibeer et utilisait un omnibus à vapeur pour transporter des passagers entre Paddington et Bank à Londres.


Le premier réseau de bus publics a été mis en place à Nantes, en France, par Stanislas Baudry en 1826. Ces omnibus (du latin « pour tous ») étaient des voitures à cheval pouvant transporter jusqu'à 16 passagers. La réponse du public fut enthousiaste et l'idée fit rapidement son chemin.


Les années 1830 ont vu l’introduction des tramways dans diverses villes du monde. Ces premiers tramways étaient tirés par des chevaux et étaient connus sous le nom de voitures à chevaux. À la fin des années 1800, de nombreuses villes avaient remplacé leurs systèmes de tramways par des tramways électriques.



Les premiers tramways sont exploité aux États Unis d'Amérique, mais leur la date exacte d'apparition est incertaine. On sait que la circulation des omnibus dans les années 1820 et 1830 était particulièrement difficile sur des chaussées en mauvais état. Il parut donc souhaitable de trouver un système de roulement plus régulier et l'idée d'utiliser le rail vint naturellement. Les premiers omnibus circulant sur des rails alors en saillie, apparaissent vers 1832 à New York (Harlem). Le nouveau véhicule prend l'appellation de "Streetcar". L'amélioration est notable et d'autres réseaux sont construits aux Etats-Unis. Mais le profil du rail en saillie gêne la circulation générale et l'idée est momentanément abandonnée.


En 1852, un entrepreneur français, Alphonse Loubat, vivant aux Etats-Unis, eut l'idée d'améliorer le rail afin qu'il soit encastré dans la chaussée. Ainsi, la gêne et le danger du rail en saillie était-il supprimé. Une nouvelle ligne fut construite sur Broadway, à New York. Le succès du nouveau système donna aux tramways des opportunités de développement rapide et plusieurs villes construisirent leur réseau (Boston, Philadelphie ...).



Le Taxi comme on le connais actuellement apparais avec l'avènement de l'automobile.


En 1897, Gottlieb Daimler a construit le premier taxi au monde, le Daimler Victoria. Le taxi était équipé du nouveau taximètre. Le 16 juin 1897, le taxi Daimler Victoria a été livré à Friedrich Greiner, un entrepreneur de Stuttgart qui a fondé la première entreprise de taxis motorisés au monde.


À Paris, en 1899, l'entrepreneur Georges Bouton introduit le premier taxi à moteur à combustion interne capable de transporter jusqu'à quatre passagers et en 1904, Louis Renault lance à Paris un premier modèle à deux cylindres axé sur le taxi.



Le premier système de métro a été ouvert à New York en 1902. La ligne reliait l’hôtel de ville à Harlem et utilisait des trains électriques. Cela a été rapidement suivi par l’ouverture de systèmes de métro dans d’autres grandes villes, dont Londres et Paris.



Le premier service moderne de train de banlieue a été introduit au Japon en 1956. Le service, connu sous le nom de Tōkaidō Main Line, reliait Tokyo et Osaka et utilisait des trains à grande vitesse. Ce service a établi la norme pour les systèmes de trains de banlieue modernes dans le monde entier.



En 2009, l'apparition sous une nouvelle forme du V.T.C. et nouvelle appellation Véhicule de Tourisme avec Chauffeur et maintenant même Sans Chauffeur, élargie l'offre du transport en commun en la rendant personnalisable et rapide, notamment grâce aux outils de communications modernes et nouvelles législations.


Ainsi, depuis tout ce temps, le transport en commun ne cesse de se réinventer.


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