Comme annoncé, la première borne de recharge électrique vient d'être placée à la station de service de service de Cheraga à Alger Ouest, elle sera opérationnelle à partir du 5 juillet 2021. Le choix de cette station n'est pas anodin puisqu'elle sert régulièrement de station test pour les nouveaux concepts et produits Naftal. C'est la première des 5 premières bornes prévues dans une première phase avant de doter toutes les stations de Naftal, publiques et privées, d'au moins une borne de recharge, un début symbolique pour une nouvelle ère électrique que désir le gouvernement, et ce, dans la généralisation de bornes électriques au niveau de parkings et administrations. Pour cela, Naftal produira, en partenariat avec la société suisse, Terra Sola Algérie, des bornes de recharge pour véhicules électriques. Cette première borne quant à elle, a été produite par l'entreprise algérienne Amimer Energie et décrite comme 100% algérienne, et dispose d'une puissance de 22 KW (une borne, dite « Rapide », affiche une puissance de 43 KW et est capable de recharger deux véhicules en même temps. ), la borne installée sera paramétrée en fonction de cette donne pour qu’elle puisse donner la pleine mesure de ses potentialités H24, 7 jours sur 7. Pour avoir accès a cette borne, les propriétaires de voitures électriques devront s'octroyer une carte magnétique de paiement prépayée avec un abonnement allant du mensuel à l'annuel. Amimer Energie a déjà développé d’autres bornes de recharge, aussi bien externes que domestiques. La seconde borne externe dite « Ultra Rapide », dispose d’une puissance de 150 KW. Comme son nom l’indique, elle peut charger plus rapidement et peut accueillir trois véhicules en même temps. Flexible, elle peut également adapter sa puissance à deux niveaux, 150 et 60 KW. Concernant les bornes domestiques, les modèles développés s’articulent autour de trois niveaux de puissance : 3,5 KW, 7 KW et 11 KW. Les deux premières puissances utilisent une source monophasée, la troisième quant à elle, est alimentée par une source triphasée. Ces bornes de recharge produites localement autorisent de grands espoirs de voir un jour se concrétiser le projet de fabrication de véhicules électriques. Ils disposeront aussi d'une application pour retrouver les endroits où se trouvent ces bornes. Aussi il est prévu que les véhicules soient acquittés du paiement de la vignette et du paillage autoroutier, alors que nous souhaitons de notre part voir une exonération des droits de douanes et de taxe pour cette catégorie de véhicule, sur ce dernier point, l'état planche sur un taux réduit et non une exonération totale comme nous le souhaitons, autant oublier d'éventuels bonus écologique et prime à la conversion.
Dans cet élan et la nouvelle stratégie de développement de l'industrie automobiles en Algérie, le constructeur BAIC, ambitionne de produire des voitures électriques dans son usine de Batna si l'agrément lui sera délivré par le gouvernement.
Pour rappel, le cahier des charges régissant l’activité d’importation de véhicules neufs est en cours de modification. Lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat le 18 avril 2021, ce dernier a donné des instructions concernant le dossier de l’importation de véhicules neufs. Parmi ces instructions, le président Tebboune a ordonné l’ « affectation d’un quota de 15% du total des véhicules importés aux véhicules électriques, à condition de réduire au minimum des véhicules diesel ».
Le ministre Chems Eddine Chitour a indiqué au paravent : « Je vous le dis de suite. Je suis de ceux qui sont réticents concernant une industrie automobile thermique en Algérie. Cette option est de plus en plus abandonnée à travers le monde. Il sera donc illusoire que de mettre en place une industrie qui n’aura que quelques années à vivre. Le monde change, l’industrie automobile aussi, et très vite ! ».
Le ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables a détaillé les économies d’énergie qu’on peut faire avec l’usage des voitures électriques. « (…) Avec 12 kW, vous pouvez rouler sur 100 km et le KW, nous le payons à 4 Da. Or, pour la même distance, il vous faut 7 litres d’essence soit 300 Da. Entre 300 Da et 50 Da, il y a un bénéfice énorme. Même si l’électricité actuelle est encore fossile, graduellement, elle sera renouvelable », a-t-il expliqué. En supposant que 100.000 voitures électriques soient mises en circulation en Algérie d'ici trois ans, Chitour a estimé leur consommation en électricité à 1 TWh/an, au moment où la consommation annuelle de l'Algérie avoisine, selon lui, les 65 TWh. Un tel parc de véhicules électriques permettra ainsi une économie de 100 000 tonnes de carburants, soit 100 millions de dollars épargnés chaque année, a-t-il évalué.
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