En 1963, une voiture de sport inhabituelle a été présentée en URSS, la Zaporozhets Sport 900. Ce véhicule a été créé à l’initiative des employés de l’institut recherche et développement de l’industrie automobile et des moteurs NAMI.
Au début des années 60, un groupe d’employés de l’Institut central de recherche scientifique sur l’automobile et les moteurs automobiles (NAMI institut) a lancé un projet de fabrication d’une voiture de sport pour les masses. Ils avaient le soutien de Kuzma Durnov (le KD dans le nom de la voiture) qui était le directeur de l’usine de carrosserie automobile de Moscou, même si officiellement, la voiture a été nommée « Sport-900 ».
Au départ, l’équipe voulait créer un prototype qui après la présentation aux représentants des autorités, il pouvait entrer dans la série production. Pour rendre le travail et la production ultérieure aussi faciles que possible, le véhicule était basé en grande partie sur les composants des voitures ZAZ-965 et ZAZ-965A (calquée sur la Fiat 600).
La voiture avait une carrosserie en fibre de verre et utilisait le moteur V887 ZAZ 4cc refroidi par air monté dans la queue. Le développement de la voiture s’est poursuivi tout au long des années 1960 et 6 prototypes ont été construits (avec des différences mineures entre elles. Ainsi, le dernier « KD » a reçu un toit d’une forme redessinée - avec un panneau plat, pas un panneau dôme et un large porte-bagages arrière (tout en conservant la configuration du cadre), ainsi qu’un certain nombre d’autres différences dans la garniture de la carrosserie, telles que la conception du panneau avant et des feux arrière. Les voitures avaient une disposition Coupé 2+2, avec les sièges arrière très petits et inconfortables. La KD900 s’est avérée être tout à fait dans le style des analogues occidentaux de cette époque - Volkswagen Karmann Ghia ou Renault Caravelle (Floride).
Sous le capot, un moteur de quatre cylindres légèrement amélioré d’une cylindrée de 887 cm³ et 23 ch, plus tard augmenté à 27 ch placé à l’arrière. Le poids de la voiture n’était que de 500 kg, ce qui est assez faible pour une voiture avec longueur 3,7 m, ce qui permettait une vitesse maximale de 120 km/h. La grande taille du moteur Zaporozhets en hauteur a obligé les concepteurs à donner à la carrosserie une forme cunéiforme prononcée, avec un nez bas et un arrière haut, ce qui était également avantageux du point de vue aérodynamique, réduisant la résistance à l’air et réduisant la dérive du vent latéral. En raison des possibilités limitées, l’intérieur était très pauvre et fini d’une manière spartiate.
Malgré les qualités de la Sport-900, cette dernière n’a pas suscité d’intérêt et d’approbation des autorités soviétiques. Les communistes n’étaient pas intéressés par la production de voitures qui plairaient aux occidentaux, alors que la direction de l’usine ZAZ en Ukraine était favorable à sa production de masse.
Les 6 prototypes produits sont passés entre les mains de propriétaires privées avec des destins différents.
Les exemplaires qui ont survécus sont tous dans un état lamentable avec des mécanique qui ont été changés.
Mais certaines sont en attente de restauration pour retrouver leurs états originaux et sauver ainsi un bout d'histoire d'automobile sport de l'ère soviétique et trouver une place au musée.
En réalité son histoire est bien plus importante de ce qui parait, car cette KD qui est devenu un tournant dans le monde de Samavto, car elle a permis aux artisans ukrainiens de l'époque de plus se contentaient d'usiner des modèles imposés par l'entité basé à Moscou et de construire des modèles qui leurs plait et non « non socialistes » qui n’existaient pas en URSS. Certes l'aventure n'a pas permis de passer à la production de masse, mais se fut la première tentative de l'histoire et a ouvert la voie à d'autres conceptions originales.
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